Bakou/05.01.24/Turan : Il existe une opportunité historique de conclure un traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. C'est ce qu'a déclaré Hikmat Hajiyev, conseiller du président azerbaïdjanais, dans une interview accordée au journal allemand « Berliner Zeitung ». Résumant l'année dernière, il a déclaré que l'Azerbaïdjan et l'Arménie sont capables de mener des négociations bilatérales directement, sans intermédiaires, et que les parties peuvent signer un accord de paix. « Actuellement, nous ne voyons aucun obstacle sérieux à la conclusion d'un accord de paix. Au contraire, il s’agit de la période la plus calme dans les relations entre les deux pays depuis 30 ans. La récente rencontre entre le Président de l'Azerbaïdjan et le Premier Ministre de l'Arménie à Saint-Pétersbourg a également été positive. Il est cependant difficile de parler d’un calendrier précis. Des négociations supplémentaires sont nécessaires pour achever le processus. » Les deux pays sont-ils prêts à conclure un accord de paix sans délimiter la frontière et sans décider du sort du corridor de Zanguezur ? Répondant à cette question, Hajiyev a déclaré qu' »un accord de paix ne devrait pas être une garantie pour la démarcation de la frontière ». Les négociations sur le traité de paix, la mise en place de la frontière et la démarcation se déroulent simultanément, mais sous deux formats différents. En novembre, les deux parties ont convenu de réglementer le travail d'une commission mixte sur la démarcation et la sécurité des frontières.

Le 6 décembre, le président Aliyev a appelé à garantir un « transport facile » de l'Azerbaïdjan au Nakhitchevan. Il ne devrait y avoir aucun « contrôle et intervention ». Hajiyev a déclaré que c'était un droit légal de l'Azerbaïdjan et, dans la déclaration tripartite du 10 novembre 2020, l'Arménie a promis d'assurer des liaisons de transport sans entrave entre les deux parties de l'Azerbaïdjan. « Nous n'attendrons pas que l'Arménie remplisse ses obligations et nous profiterons de toutes les opportunités pour diversifier nos voies de communication », a-t-il déclaré. « Il est clair que l'exonération des contrôles douaniers et frontaliers s'applique uniquement aux marchandises transportées d'une région de l'Azerbaïdjan à une autre, et non aux marchandises envoyées vers des pays tiers », a poursuivi Hajiyev. Il a également donné une évaluation négative à la nouvelle initiative arménienne appelée projet de transport « Peace Intersection ». « L'Arménie tente de se soustraire aux obligations de la Déclaration tripartite. L'objectif est de créer l'image que l'Arménie est prête pour l'ouverture de la région », a déclaré Hajiyev. « Bien que l'Arménie ait déclaré vouloir rétablir la liaison ferroviaire, elle rejette la construction d'une autoroute parallèle. Au lieu de cela, on nous propose une route vers le nord longue, peu pratique et dépendante des conditions météorologiques. » « Nous ne considérons pas la connexion entre le territoire arménien et le Nakhitchevan comme une menace pour la souveraineté de l'Arménie et ses relations avec l'Iran.

Les liaisons de transport de l'Azerbaïdjan au Nakhitchevan – via l'Arménie – n'affecteront pas le commerce de l'Arménie avec l'Iran. Les deux itinéraires se croisent sans se gêner. S’il existe une volonté politique, des conditions acceptables peuvent toujours être trouvées. Il n’y a rien d’effrayant non plus dans le mot « couloir » ; Il est utilisé sur les voies de transport du monde entier. De même, cette liaison de transport ne prive pas l'Arménie de sa frontière avec l'Iran. Et en même temps, cela ne divisera pas l’Arménie en deux parties. De telles insinuations sont le résultat d'une campagne de diffamation à grande échelle menée dans certains médias occidentaux », a déclaré Hikmat Hajiyev. -0-

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