L’action et le dialogue régionaux deviennent encore plus importants dans le contexte où les puissances étrangères élargissent leurs dangereux programmes dans la région, notamment la militarisation, l’escalade géopolitique et la projection de lignes de division dans la région du Caucase du Sud. C’est ce qu’a déclaré vendredi le chef du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov, lors de la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères de la Turquie, de l’Iran, de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie à Istanbul.

Dans les conditions modernes, l’importance des États régionaux et la reconnaissance de la sécurité régionale en tant que concept intégral augmentent, a noté Bayramov.

Il a déclaré que dans un avenir proche, les communications reliant la région économique orientale de Zangezour en Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan avec le territoire de l’Iran seront achevées.

Après le conflit avec l’Arménie et la restauration de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan, Bakou confirme sa détermination à faire avancer le processus de paix durable avec l’Arménie.

« Il est important d’éliminer les obstacles qui entravent le processus de paix et, surtout, les changements constitutionnels qui garantissent que l’agression de l’Arménie ne se reproduira pas et que la paix ne dépendra pas de la situation politique et juridique interne. » dit-il.

Bayramov a ensuite ajouté que la promotion d’une « paix incomplète » par l’Arménie, qui retarde la consolidation d’une paix durable et ignore les problèmes actuels, indique l’existence d’un « agenda secret ».

Dans son discours, le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a exprimé la nécessité de lancer le chemin de fer Gyumri-Kars entre l’Arménie et la Turquie.

La partie arménienne a achevé la construction et l’équipement technique du poste frontière de Margara, à la frontière arméno-turque. Erevan et Ankara ont convenu d’évaluer conjointement les exigences techniques pour traverser la frontière par le chemin de fer Gyumri-Kars et d’annuler les interdictions mutuelles sur le transport aérien, a déclaré le ministre arménien.

Mirzoyan estime que le chemin de fer entre l’Arménie et la Turquie, ainsi que le chemin de fer entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, assureront une connexion efficace entre le golfe Persique et la mer Noire, la mer Caspienne et la mer Méditerranée.

Erevan propose à Bakou de simplifier le passage des frontières et les procédures douanières, ainsi que de fournir des mécanismes de sécurité supplémentaires tout en respectant la souveraineté et la juridiction des deux pays, a conclu Mirzoyan.